Dans les premiers temps, j’ai utilisé un prénom slave que j’aimais bien, à l’origine par rapport à Snowfrost et à son contexte. Ce premier nom de plume était « Svetlana ». J’avais fait ce choix car les idées reçues ayant la vie dure, utiliser un pseudo masculin voire même neutre m’apparaissait compliqué. Si grâce à des autrices comme Robin Hobb on sait depuis longtemps qu’écrire de la fantasy n’est pas réservé aux hommes, l’inverse en romance est beaucoup plus rare. Et comme mon genre de prédilection (le mélange des deux) souffre déjà d’avoir le cul entre deux chaises…
Au final, j’ai quand même eu droit à des commentaires de lecteurs déçus parce qu’ils n’avaient pas compris que c’était du 50-50 et non pas « de la fantasy avec des éléments de romance » (ce qui est nettement plus courant), donc quand j’en ai eu marre de lire « auteure » et « autrice » partout me concernant, j’ai avec soulagement opté pour le diminutif neutre.
Quant à Mori, c’est le mot japonais pour forêt. Là encore en référence à Snowfrost, mais aussi parce que je ne peux pas vivre sans verdure !
Les critiques que je rédige de temps à autre pour Manga Sanctuary sont faites à titre bénévole.
Si les projets listés sur ce site datent pour les plus anciens de fin 2012, c’est parce qu’il ne reste aujourd’hui plus rien de mes textes de jeunesse. Le niveau étant franchement médiocre et les histoires pas terribles, j’ai recyclé ce qu’il restait des cahiers pour y écrire autre chose. Seul Call of the Sea en a réchappé (bien que la réécriture actuelle n’ait plus grand-chose à voir avec l’original). J’ai également gardé sous le coude les grandes lignes du scénario d’un autre roman, mais n’ai même pas encore refait de plan pour cette histoire-là ^^
Ensuite parce que je ne vois pas pourquoi on pourrait décrire en détail un décor ou une bataille, mais pas les scènes charnelles, surtout dans un roman qui, de base, n’est de toutes façons pas destiné à un jeune public et où la romance occupe une place aussi importante que l’action ou l’aventure. Cela dit, je ne « décide » pas d’inclure telle ou telle quantité de sexe dans une histoire : le caractère des personnages et le scénario s’y prêtent naturellement plus ou moins. Dans la plupart de mes romans, on reste d’ailleurs dans une moyenne extrêmement basse si l’on prend comme référence ce qui se fait habituellement dans la romance fantasy et la paranormal romance : il n’y a souvent pas plus d’une scène ou deux de ce genre par tome, voire même parfois moins.
En revanche, pour des récits comme Call of the Sea, clairement destinés à un public averti, vous savez à quoi vous attendre…
Globalement, je fonctionne par « périodes », plus ou moins longues, où j’ai subitement l’inspiration pour tel ou tel projet. Dans ces cas-là, je lâche tout pour revenir sur une histoire sans y avoir touché depuis plusieurs mois, et ce, aussi bien pour quelques jours que quelques semaines. Voilà comment la moitié de Black Phoenix et de Witched, le tome 1 entier de Treasure Hunters et plus récemment Abyss ont vu le jour d’une traite, tandis que Last Sorceress est écrit sur la durée.
Dans l’absolu, l’inspiration ne se commande pas, il y a les jours avec et les jours (voire les semaines…) sans. C’est aussi pour ça que je commence parfois une nouvelle histoire alors que j’en ai déjà trouzmille en chantier, simplement parce que l’une des nombreuses « idées rangées dans un coin du cerveau depuis perpète » a tout à coup décidé de prendre vie sur le papier.
A ma reprise en 2012 après deux ans de pause, j’ai donc continué à écrire comme avant, jusqu’en 2015, où j’ai dû dactylographier le début de La Vigie du Roi d’une traite pour le soumettre à quelques bêta-lecteurs… et découvert à quel point il peut être décourageant de se retrouver avec un énorme pavé à traiter d’un seul coup.
A ce stade, j’avais déjà le premier tome du Mercenaire de l’Ombre, deux tomes et demi de Snowfrost, presque trois tomes de Last Sorceress et le premier de Treasure Hunters de terminés. Si le premier jet de ce dernier est suffisamment clean pour pouvoir être tapé presque en l’état, les autres vont nécessiter une réécriture manuscrite complète. Du coup, j’ai illico changé ma méthode de travail.
Je planifie désormais grossièrement mon roman sur feuille volante avant de commencer histoire de savoir où je vais, réfléchis aux détails qui fâchent en avance, peaufine le manuscrit jusqu’à ce qu’il soit correct (quitte à recommencer deux, trois, quatre, cinq fois les passages qui posent problème à grand coups de pages arrachées), et dactylographie désormais mes textes au fur et à mesure.
Cette dactylo est ce que je considère être le second jet (même si, au final, il s’agit déjà du 5e ou 6e remaniement du texte), où je reformule souvent pas mal de choses entre le papier et l’écran. Viennent ensuite les multiples relectures sur mon téléphone, entrecoupées de très, très nombreuses corrections, séances de décoquillage, reprises de passages entiers… jusqu’à obtenir la version définitive.
Du moins jusqu’à ce que j’y revienne quelques semaines plus tard et trouve encore des trucs à peaufiner.
Mais je crois aussi sincèrement qu’à l’heure actuelle et au vu des moyens dont disposent les auteurs pour se faire connaître et trouver leur public, il n’est plus aussi vital qu’avant de passer par un éditeur. C’est un choix à faire ; selon les auteurs, le do it yourself peut être bien plus rébarbatif que tout ce qu’avoir recours à un éditeur pourrait avoir comme inconvénients, surtout comparé aux nombreux avantages que le circuit classique apporte encore, comme la visibilité, que ce soit par le biais de la publicité ou de la distribution et du placement en librairie, mais aussi la participation aux salons.
Et enfin, parce que j’aime créer des livres qui en jettent visuellement, notamment avec des filigranes en première page de chapitre. L’auteur n’a aucun contrôle sur ce genre de choses dans le circuit classique. Certains « gros » éditeurs comme Bragelonne se sont spécialisés dans les beaux ouvrages parfois même au format poche, de même que certains « petits » comme les Éditions du Chat Noir, mais, globalement, en dehors de la littérature jeunesse, les livres sont assez standardisés. Et c’est dommage. Bref, j’adore travailler la maquette du livre en lui-même.
Bref, pour le bien de ma santé nerveuse et mentale, je m’en tiens à ce que je sais faire : de jolis livres papier, que j’essaie de proposer à prix minimum (c’est à dire quasi coûtant).
Je n’exclus donc pas de les proposer à la vente un jour s’il venait à y avoir assez de demande, mais ce n’est pas encore d’actualité. En attendant, le moyen le plus simple d’en obtenir un est de tenter sa chance lors des concours Twitter (d’autant qu’il n’y a jamais beaucoup de participants). Même si ce n’est pas systématique, j’en organise souvent pour l’anniversaire du blog, la Journée du livre, la Journée internationale du parler pirate, Halloween ou Noël. Ces concours sont généralement ouverts sur une durée très courte (24h la plupart du temps) donc restez aux aguets !
Skye et Nora, les Treasure Hunters de ma fanfic HP, arrivent également en bonne place, mais j’ai définitivement une petite préférence pour le couple maudit du Mercenaire de l’Ombre. J’aime aussi beaucoup ce grand taré d’Ivanov de Call of the Sea (justement parce qu’il est totalement fêlé) et sa relation… étrange avec Johanna, et pourrais citer toute la tribu de Last Sorceress, le duo principal de Witched…
Quant à mes histoires fétiches, c’est sans surprise Snowfrost, Last Sorceress, et Le Mercenaire de l’Ombre (les vieux trucs quoi).