[Anime] Seven Deadly Sins (Hobby Japan)
Posted By /*php the_author_posts_link(); */?>Svet Mori le 5 juin 2018
Petit aparté sans rapport avec la choucroute, mais aujourd’hui le blog fête ses deux ans.
Bon sinon, vous vous attendiez probablement à voir apparaître cet article un jour où l’autre vu tout le foin que j’ai fait avec la licence ces derniers jours sur Twitter, Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, aujourd’hui nous allons parler de l’anime Seven Deadly Sins, également connu outre atlantique sous le nom :
A l’origine de la licence se trouve une série de 7 + 2 figurines, issues d’une collaboration entre Hobby Japan et Orchid Seed, basées, comme le nom l’indique, sur les sept péchés capitaux d’après un chara-design de l’illustrateur Niθ. Outre le talent du monsieur, ces figurines se démarquaient également de par leur socle imposant et très travaillé… et la possibilité de les mettre cast-off (c’est à dire quasi intégralement dénudées).
Ainsi ont-elles eu leur petit succès auprès des collectionneurs, en dépit de leur tarif élevé (mais justifié) et de frais de port tout aussi douloureux.
Hobby Japan n’a pas attendu que sorte toute la gamme pour annoncer l’arrivée d’une série animée, mais celle-ci s’est fait longuement attendre, avant de finalement voir le jour en 2017, soit cinq ans après. Entretemps, deux mangas consacrés à la licence ont été publiés mais n’ont hélas jamais franchi les frontières nippones.
L’anime, lui, a eu plus de chance et a été licencié par Funimation outre-atlantique.
C’est là la mauvaise nouvelle pour les non-anglophones, les sous-titres se limitant bien évidemment à la langue de Shakespeare.
On était en droit de se demander comment retranscrire à l’écran des personnages qui n’existaient qu’au travers de leur design. Le challenge était donc de leur donner une personnalité, un passé, et globalement de bâtir une histoire là-dessus. Encore que, vu le public visé, l’histoire était secondaire… eh bien figurez-vous que Seven Deadly Sins a été doté d’un vrai scénario ! Si, si.
En dépit des apparences, il ne s’agit pas seulement d’un anime ecchi.
Alors certes, vous pouvez vous attendre à une quantité élevée de fan-service. Comprenez que la plupart des demoiselles portent des tenues sacrément légères, ayant tendance à partir en lambeaux à la moindre castagne, et qu’il n’est pas rare que les filles finissent complètement nues. Globalement, c’est la foire au téton (fort bien dessinés d’ailleurs) et les angles de vue ne loupent jamais une occasion de mettre les formes des héroïnes en avant.
Les héroïnes donc, le casting étant 100% féminin. Pas un seul mâle à l’horizon tout au long des douze épisodes, mis à part dans les décors, ici, ce sont les demoiselles qui font la loi.
La personnalité des filles colle plus ou moins à ce que l’on pouvait en attendre, même si l’on remarque rapidement quelques petites subtilités fort agréables. Beelzebub incarne ainsi moins la gourmandise au sens « gloutonnerie » qu’au sens « gourmet ». De même, Mammon a une bonne raison d’être avare, Satan se laisse peut-être facilement aller à la fureur mais possède un fort sens de l’honneur, etc. Difficile de ne pas toutes les aimer, même si la personnalité souvent immature de Leviathan, couplée à sa jalousie, la rend parfois irritante.
En tout cas, chacune a droit à son moment de gloire et se trouve très bien mise en valeur, soit par la beauté purement visuelle du truc, soit par l’animation, tout autant par celle des rondeurs que des combats. Qu’il s’agisse des ballets mortels lance contre lance, des projectiles magiques fusant dans tous les sens ou des attaques à grande échelle abîmant des îles entières, c’est toujours un vrai régal pour les yeux.
L’histoire de Seven Deadly Sins pourrait tenir sur une feuille de PQ. Bannie du paradis pour avoir osé assumer le fond de sa pensée, Lucifer se retrouve au fin-fond des enfers. Las, l’accueil qui lui est réservé ne lui plaît pas et elle jure de remettre à sa place Belial, démon de la vantardise et dirigeante des sept péchés capitaux, en battant celles-ci un par un et sur leur propre terrain.
Si les deux premiers épisodes servent à poser le contexte, les six suivants passent en revue l’ensemble du casting, opposant Lucifer aux autres protagonistes. Le truc, c’est que les affrontements ne sont pas toujours simplement physiques !
Si les épisodes consacrés à Asmodeus (la luxure) et Satan (la colère) s’avèrent relativement classiques, les autres donnent droit à une bataille de chansons où Lucifer se retrouve dans la peau d’une idol (si, si), un concours de bouffe ou une incursion dans un univers de jeu vidéo fortement typé fantasy. De quoi renouveler constamment l’intérêt au travers des situations ou des gags, et tant pis si pendant ce temps-là, le fil rouge semble légèrement aux fraises.
Au niveau des quatre derniers épisodes, le grand n’importe quoi s’efface et le scénario, aussi prévisible soit-il, prend nettement le dessus. C’est parti pour une virée très chouette à travers les cercles de l’enfer, sachant que tout au long de la série, visuellement, les décors n’ont absolument rien à envier aux héroïnes !
Alors certes, le scénario s’appuie sur un schéma usé jusqu’à la moelle (battre les persos un par un jusqu’au boss de fin, puis se faire le true last boss surprise) et son histoire ne surprend à aucun moment, mais qu’importe ; celle-ci se prend réellement au sérieux, avec des enjeux allant bien au delà de la vendetta personnelle de Lucifer. Et si la morale du truc s’avère assez simpliste (« y’a rien de mal, tout est dans la modération »), on ne s’attendait pas forcément (voire pas du tout !) à ce qu’elle soit présente tout court.
L’humour n’est bien évidemment pas en reste, notamment au travers d’une sacrée dose d’autodérision, n’hésitant pas à jouer avec des clichés éculés pour pouvoir mieux s’en moquer.
Vous savez, moins y’a de tissu…
Toujours au rayon des petits détails sympathiques, on remarquera que les protagonistes changent régulièrement de tenue (et pas seulement pour aller à la plage), témoignant d’un certain amour du travail bien fait. Voilà qui change des séries où les persos n’ont qu’une seule fringue dans leur garde-robe ! Et non, toutes ces tenues ne sont pas nécessairement affriolantes, mais simplement adaptées à la situation ou aux contrées visitées.
De la variété, une bonne dose d’humour, un casting cinq étoiles et bien sûr, tout le fan-service qu’on était en droit d’attendre d’un truc pareil : Seven Deadly Sins remplit non seulement son contrat, mais se paie le luxe d’aller au delà pour proposer un divertissement certes 0% cérébral, mais de bonne qualité à tous les niveaux.
Bref, à moins d’être vraiment réfractaire au côté sexy omniprésent, il serait dommage de passer à côté de cette courte série qui se visionne tranquillou en un aprem’ !
Satan c’est la meilleure, et c’est pas discutable
Commentaires
Poster un commentaire
Avertissement: La modération des commentaires est actuellement activée et votre message doit être approuvée manuellement avant d'apparaître sur le site.