Les 1001 visages de la romance
Posted By /*php the_author_posts_link(); */?>Svet Mori le 6 octobre 2018
Ah, la romance. Encore moins prise au sérieux que les littératures de l’imaginaire ; se coltinant une réputation de mièvrerie, de niveau d’écriture abyssal, de livres pour midinettes ou au contraire de grand-mère… A l’heure actuelle, la romance souffre encore et toujours des mêmes préjugés. Certaines maisons d’édition sont parvenues à légèrement redorer son blason, mais ce n’est pas encore gagné…
Pourtant, dire aujourd’hui qu’on n’aime pas « la romance » revient peu ou prou à dire qu’on « n’aime pas la cuisine française » (ou italienne, ou ce-que-vous-voulez, c’est pour l’exemple). Vous trouvez que c’est généraliser ? Bravo, vous avez saisi l’idée : la romance peut revêtir tellement de formes différentes (bien souvent rattachées un autre genre littéraire d’ailleurs) que chacun peut y trouver son compte !
Bref, si vous avez envie de faire un peu le tri dans tout ça, voici une petite liste des sous-genres* de la romance.
*Bien que le plus complet possible, cet article n’a pas la prétention de parvenir à être exhaustif, d’autant qu’aucune des autres listes sur le thème que j’ai pu trouver ne l’était non plus. Bawai, j’ai beau être auteur « de romance », la romantica par exemple, j’y connais que dalle alors il a fallu se renseigner à droite et à gauche.
Ce à quoi l’on pense spontanément lorsqu’on entend le mot « romance », et le plus évident : une histoire d’amour moderne, ancrée dans le réel et le présent, avec des personnages qui pourraient être vos voisins, collègues de bureau ou amis d’enfance.
Sous-genre : la « new romance », plutôt destinée aux jeunes adultes et davantage pimentée ; mais globalement, la recette est la même.
Quand l’histoire se déroule dans le passé. Lords anglais, nobles chevaliers, farouches vikings, ténébreux highlanders peuplent ces histoires aux côtés de servantes, nobles demoiselles ou jeunes veuves tandis que guerres de clans, complots de cour, voyages jusqu’au bout du monde et bien sûr mœurs de l’époque viennent compliquer les choses.
Attention, « romance historique » est un terme très large, à chaque période son sous-genre. Quelqu’un qui apprécie les romances victoriennes maniérées pourra rester de marbre face au charme plus rugueux d’un viking !
Pour faire court, c’est un thriller ou un policier, mais avec de la romance dedans. Un personnage hanté par son passé, des protagonistes traqués par un dangereux harceleur… Ici, l’enquête prend autant de place que la relation amoureuse, ce qui en fait la porte d’entrée idéale pour qui serait plus ou moins réfractaire à la romance pure et dure !
La collection Black Rose chez Harlequin est entièrement dédiée à ce genre de récit.
Retenez davantage le mot « dark » que « romance », ici, on est à des années-lumière des histoires d’amour gentillettes. Chantage, violence, abus sexuels, torture et/ou syndrome de Stockholm sont au rendez-vous. Des livres très sombres donc, à ne pas mettre entre toutes les mains.
Contraction des mots « romance » et « érotica ». Je crois que vous avez saisi le concept. Moins d’à-côtés, plus de sexe. Alors ce n’est pas non plus tout à fait de l’érotisme pur et dur parce que la romance est toujours là, mais c’est quand même très axé autour de la chose.
Un genre démocratisé par Twilight et intrinsèquement lié à l’urban fantasy, qui, comme son nom ne l’indique pas, est lui-même un sous-genre du fantastique. L’urban fantasy, c’est quand les créatures surnaturelles sont présentes dans notre monde et que la chose apparaît comme « normale » pour les personnages. La paranormal romance est donc par définition une romance située dans un tel contexte. Vampires, loups-garous, changeformes, fées &co font office de love interest, protagonistes, antagonistes voire tout ça à la fois.
Sous-sous genre : la « bit-lit », terme inventé par les éditions Bragelonne pour regrouper leurs paranormal romances sexys, pour singer le mot « chick-lit » (les romans légers et girly).
Pour différencier la « romance fantasy » de la « fantasy romancée », il suffit de se baser sur le contenu. Si le récit s’articule autour de la relation entre les personnages et ne pourrait pas exister sans, c’est de la romance fantasy. Si, à l’inverse, vous pouvez ôter la partie sentimentale sans que ça ne change rien aux évènements, alors vous avez affaire à de la fantasy romancée. Facile !
Bref, la romance fantasy, c’est simplement une romance située dans un autre monde. Remplacez la serveuse de bar par une tavernière, le jeune patron ambitieux par un aventurier, ajoutez un soupçon de monstres et/ou de magie selon votre convenance… Les possibilités sont infinies, et c’est pour ça que j’aime en écrire. ^^
Dans les faits, la romance fantasy est un genre « de niche » et en trouver en librairie (même spécialisée imaginaire) relève de la gageure, en particulier en VF.
La fin du monde n’a jamais empêché les gens de tomber amoureux, la preuve. Des histoires où la romance peut être impactée par la notion de survie, mais pas forcément (le monde dévasté pouvant aussi simplement servir de décor).
A la frontière entre SF, historique et fantastique, il y a le steampunk. Et bien évidemment, la romance s’en est également emparée.
Sous-genre de la romance contemporaine, où au moins un des deux protagonistes est originaire du Moyen-Orient. Ça joue la carte de l’exotisme (et des clichés) à des degrés divers et les intrigues y sont souvent moins réalistes que dans la romance contemporaine classique (ne serait-ce que grâce aux émirats imaginaires servant souvent de cadre aux récits).
Encore un sous-genre de la romance contemporaine. Au moins un des protagonistes est médecin / chirurgien / pédiatre / whatever et l’histoire se déroule bien évidemment en partie sur son lieu de travail.
Qui a dit que les sous-genres ne pouvaient pas se mélanger entre eux ? Ainsi, Le protectorat de l’ombrelle mêle paranormal romance et steampunk ; New Victoria mélange habilement steampunk, post-apocalyptique et z-lit (si, si) ; Dark and Dangerous Love dark et paranormal romance dans un contexte futuriste, Sortie des Sables est une romance fantasy orientale… Les seules limites sont celles de l’imagination des auteurs, donc autant dire qu’il n’y en a pas, et c’est tant mieux !
Commentaires
Un commentaire sur “Les 1001 visages de la romance”
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Ah il est bien sympa cet article 😀
C’est difficile de s’y retrouver parce que même dans les livres qui ne nous vendent pas de romances, il y en a toujours ^^